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20 février 2011

Une réponse toute faite pour les petits curieux

— Si on vous pose des questions, si on vous y oblige vraiment, la police, la presse, et tutti quanti, voilà ce que vous répondrez, dit Sara — qui avait emprunté Walden ou la vie dans les bois lors de sa dernière visite en vue d’une cure de solitude, dit-elle, mais elle rencontra Jerome en chemin —, quitte à passer pour irresponsable, autant y aller dans les grandes largeurs, en beauté, et carrément qu’on vous croie fou.
— « Il m’arrivait parfois, dans les après-midi d’hiver, de laisser un bon feu en partant me promener ; et, lorsque je rentrais, trois ou quatre heures plus tard, je le retrouvais encore vif et flambant. Ma maison n’était pas restée vide quoique je m’en fusse allé. On eût dit que j’avais laissé derrière moi quelque joyeux gardien. C’était moi et le Feu qui vivions là ; et généralement mon gardien se montrait fidèle. Un jour, cependant que j’étais en train de fendre du bois, l’idée me vint de jeter un simple coup d’œil à la fenêtre pour voir si la maison n’était pas en feu ; c’est la seule fois que je me rappelle avoir ressenti une inquiétude particulière à ce sujet ; je regardai donc et vis qu’une étincelle avait atteint mon lit, sur quoi j’entrai et l’éteignis au moment où elle venait de faire un trou déjà grand comme la main. »